Nous savons que les greens passent par un bon nombre d’interventions et de traitements avant d’être témoins de nos plus belles performances au putting. Mais en quoi consistent ils vraiment?
Les greens subissent près de 250 à 330 passages de tondeuses et autres matériels d’entretien. À ce ballet incessant de machine s’ajoute le piétinement intensif des joueurs, qui finissent par compacter la couche superficielle des greens de golf.
Les conséquences du compactage ont tout d’abord, une diminution très nette de la circulation de l’eau, de l’air et des engrais ainsi qu’une diminution de l’enracinement et profondeur et en volume.
Par conséquent, il y a une réduction de la résistance du gazon aux maladies, à la chaleur et au froid.
Le feutrage superficiel qui se tasse souvent sous l’action du piétinement et du passage des machines, rend le sous-sol anaérobie, ce qui entraîne une diminution de la vie microbienne. C’est une des raisons pour laquelle les mauvaises herbes et mousses se développent à ce moment là.
Pour solutionner le problème, il faut une intervention mécanique appelée “carottage“. Cette opération est réalisée en plusieurs étapes:
- 1ère étape, un apport d’engrais est fait 10 à 12 jours avant l’opération, le gazon résistera mieux au stress occasionné par l’opération mécanique.
- 2nd étape, un verticut des greens en croix la semaine précédente permet de diminuer la densité importante du gazon et l’épaisseur du feutre.
- 3ème étape, passage de l’aérateur, appareil permettant de faire entre 350 à 400 trous par mètre carré sur une profondeur de 15cm environ. Le diamètre des trous est, lui, de 13mm.
- 4ème étape, ramassage des carottes.
- 5ème étape, épandage de sable, environ 3 litres par mètre carré, soit environ 25 tonnes pour 9 trous.
- 6ème étape, passage du balai pour faire rentrer le sable dans les trous. Le tout, bien sûr, sur sable sec !
Bien évidemment, cela occasionne des désagréments dans le jeu, beaucoup de travail pour l’équipe Terrain ainsi qu’un coup financier important mais indispensable pour la survie de nos greens !
